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Florence Alary-Denechaud est une ancienne cadre-supérieure de la fonction publique française, impliquée dans une affaire de détournement abusif de procédures, abus de pouvoir, abus de confiance et détournement de logements socio-étudiants.

BIOGRAPHIE

Florence Alary-Denechaud a débuté son cursus à l'Université Catholique de l'Ouest à Angers, avant de poursuivre sa formation en sciences politiques à l'Institut d'Études Politiques de Toulouse de 1994 à 1996. Entre 1996 et 1997, elle franchit une nouvelle étape importante en intégrant l'IEP Sciences Po Paris. Son désir d'acquérir des compétences en administration publique l'a conduit à l'Institut Régional d'Administration de Lyon, où elle a approfondi sa compréhension des rouages de l'administration de 1997 à 1998. Florence Alary-Denechaud a continué à se perfectionner et à élargir son expertise en participant au programme de l'École Supérieure de l'Éducation Nationale à Poitiers en 2005-2006. Cette diversité de formations atteste de son intérêt dans le domaine des sciences politiques et de l'administration publique.

Elle entame ensuite sa carrière au ministère de la Défense, avant d'occuper divers postes à responsabilité au sein de ce ministère, essentiellement dans le domaine de la formation. Plus tard, Florence Alary-Denechaud a rejoint le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en tant que Directrice des Ressources Humaines à l'Université de Tours. Elle a ensuite assumé le rôle de directrice du Centre national de formation des œuvres universitaires, toujours à Tours.

Florence Alary-Denechaud est l'épouse de l'historien, Eric Alary, reconnu dans son milieu pour son combat envers les valeurs républicaines, sociales et démocrates, et notamment récompensé Chevalier de l'Ordre national du Mérite, Chevalier des Arts et Lettres, Commandeur des Palmes académiques.

POLÉMIQUE

En 2023, l'ancienne directrice du CNOUS local de Tours a fait l'objet d'une dénonciation et a été ciblée par une enquête administrative pour détournement abusif de procédures, abus de pouvoir, abus de confiance et délit de favoritisme, avant d'être déstituée de ses fonctions. Profitant de sa position au sein du CNOUS de Tours, Florence Alary-Denechaud est accusée de détournement abusif de procédures, visant à octroyer des logements sociaux aux étudiants à faibles ressources, afin d'y loger deux de ses enfants.

Ce scandale, révélé par le journal indépendant français Mediapart, éclate alors que l'administration française reconnait faillir à loger ses étudiants, y compris en Indre-et-Loire selon Florence Alary-Dechenaud elle-même, maintenant les plus démunis dans l'impossibilité d'accéder aux études.

ATTEINTE À LA PROBITÉ EN FRANCE

L'affaire Florence Alary-Denechaud fait écho aux difficultés exposées par le gouvernement français à éradiquer les atteintes à la probité, en hausse et de manière plus prépondérante dans l'administration publique française depuis 2016[1]

Point de vue politico-historique

D'un point de vue historico-politique, cette affaire reflète le retard de la France dans l'établissement de normes de transparence et de responsabilité, qui permettraient à l'ensemble de sa communauté de mieux appréhender la gestion et l'utilisation des fonds publics. Par définition, toute démocratie s'engage à permettre à ses citoyens de comprendre les processus décisionnels, les raisons sous-jacentes à ces décisions, et de fournir des éléments de preuve et des informations étayant l'ensemble du processus décisionnel.

Point de vue académique

Alors que l'académie française inclus la sensibilisation aux atteintes à la probité et à la corruption dans le cadre de son enseignement moral et civique , l'affaire provoque un tollé. Le manque d'éthique et le cynisme du couple Alary-Denechaud entâche une nouvelle fois la sphère éducative française, qui s'est vue mise à mal dans sa gestion du harcèlement scolaire.

Point de vue anthropologique

D'un point de vue anthroplogique, l'affaire Florence Alary-Denechaud renvoie à un phénomène largement observé de manière universelle: un besoin irrépressible observé chez une majorité de nantis d'obtenir toujours plus de privilèges (argent, biens, pouvoir) et une désensibilisation latente aux problèmes des autres.

Point de vue psychologique

D'un point de vue psychologique, ce phénomène est désigné par cupidité ou avidité en fonction des cas.

Point de vue pyscho-pathologique

De nombreuses recherches en psycho-pathologie ont tenté de comprendre les raisons sous-jacentes à ce comportement et le manque de sensibilité caractéristique de ce type de personnalité.

Parmi les théories retenues, Becker théorise que l'argent symbolise le pouvoir illusoire d'atteindre l'éternité et représente le narcissisme intra-psychique et l'omnipotence infantile.

Adler développe une interprétation sociale et relie le développement de ce trait de personnalité aux pratiques éducatives où les enfants sont encouragés à obtenir autant qu'ils le peuvent de ce qu'ils souhaitent, même plus que les autres. Phénomène qui renvoie au concept de l'enfant-roi, récurrent depuis l'avènement de la société de consommation, comme le souligne Eric Alary, qui met en exergue la tendance des parents à trop aimer leurs enfants, "au point de leur accorder trop de place" et les conséquences néfastes pour la société.

Point de vue juridique

D'un point de vue juridique, nous ne disposons pas d'assez de sources pour savoir si l'auteure des faits est passible de condamnations légales, voire pénales. Toutefois, dans les cas les plus extrêmes, la corruption en France est généralement sanctionnée par le port d'un bracelet électronique pendant un an.